Philéas Lebesgue avait écrit :
L’on ne saurait perdre contact avec la terre-mère. Un Collège doit œuvrer en conformité avec les traditions les plus anciennes de la terre, avec les fondations les plus solidement ancrées. Il faut revenir aux harmonies naturelles et savoir les discerner en pensant juste, autant avec le cœur qu’avec le cerveau. Il faut que le tréfonds de la conscience des Gaules se réveille sans tarder. Je n’ai point cessé d’appartenir à la fois à la terre et à l’art du verbe. J’ai passé ma vie à interroger le sol des Gaules et à le célébrer tout en gardant les yeux ouverts vers les étoiles du ciel, nos guides et nos inspiratrices.
Le Collège s’efforcera d’élever sa pensée vers le véritable «Roi Arthur» qui est le roi de l’Ourse, le Roi du Nord. Ainsi sera décliné la foi en l’universalité de l’idéal celtique en tout sol où la puissance de l’esprit celte n’est pas moins importante que la puissance du sang.
Rien de profond ni de vital ne peut être créé si la sensibilité, dans toute sa fraîcheur d’instinct, n’entre en jeu pour livrer passage, au sein de la méditation désintéressée, à l’intuition spirituelle, à l’écart de toute idéologie. La raison pratique tue tout ce qu’elle touche parce qu’elle divise. Le mystère sacré de la vie la dépasse.
L’art vrai est fait d’amour et dans l’amour réside le secret de comprendre.
Nos difficultés actuelles viennent du fait qu’il n’y a plus de Centre à nos gravitations humaines. Ce centre, ce COEUR, doit être à tout prix recréé. Si l’Orient rêve d’absorption dans la grande âme, le Celte recherche, lui, l’excellence de l’Être et de sa personnalité. Nous plaçons le mérite dans le choix. Retournons donc vers les symboles de l’Occident, vers ses livres de haute science, dont l’obscurité n’est peut-être pas aussi impénétrable qu’on veut le prétendre. La poésie doit être la médiatrice idéale entre la religion et la science. Organisons le monde moral à l’aide des puissances spirituelles en action dans le cosmos «humain». Soyons poète au plein sens du terme, travaillons en toute pureté de cœur à l’annonciation future de l’Esprit créateur.
PHILÉAS LEBESGUE
Grand’Druide /|\ AB GWENC’HLAND
Philéas Lebesgue fut, comme déjà souvent dit, l’initiateur de Paul Bouchet. Il était à la fois, poète, paysan, polyglotte (il connaissait 7 langues dont le serbo-croate), écrivain de renommée nationale, Barde et Grand Druide du Collège Bardique des Gaules, prédécesseur du Collège des Druides, Bardes et Ovates des Gaules, devenu le C.D.G.
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