College Druidique des Gaules

Au cours d’une réunion à laquelle j’assistais, l’orateur prononça le mot : « Druides » et, aussitôt, une personne posa la question : « mais ! Est-ce de vrais Druides ou des faux ?» D’abord cela me choqua mais en fait, c’est ce que pense une majorité de gens. Je demandais à cette personne le pourquoi de sa question, elle m’expliqua alors que certains collèges attribuaient l’appellation de « Druides » à des personnes contre rémunération, que d’autres décernaient le titre de « Druides » à ceux qui prouvaient leurs compétences par...correspondance, et que d’autres enfin nommaient « Druides » toute personne qui en faisait la demande, dans le seul but de grossir le nombre de leurs membres. 

Je rassurai cette personne en ce qui concernait le Collège Druidique des Gaules ? Elle parut perplexe lorsque je lui expliquai la longueur de la période dans l’entrée de notre Collège et l’accession à la dignité de « Druide »

Mais, devenir Druide est-ce si difficile ? En effet, être Druide exige un long travail personnel, sur soi-même mais aussi savoir faire preuve d’une certaine façon de vivre d’un art de vivre avec les autres, avec la nature, avec les entités supérieures, avec le divin ? C’est aussi avoir des connaissances diverses sur de multiples sciences, pour cela, il ne suffit pas d’apprendre mais plutôt de comprendre, d’assimiler, d’appliquer, il faut savoir « aimer » toutes choses, être à l’écoute des autres, ne pas chercher à s’imposer mais pouvoir expliquer.

Vivre en harmonie avec la nature est l’une des obligations du Druide, ce n’est pas se déclarer écologiste ni devenir végétarien, mais bien plus comprendre cette nature, la respecter, la protéger, en ressentir le souffle vital, la respiration de la terre, les vibrations des plantes, des arbres, et vibrer en harmonie avec elle. S’émerveiller devant une fleur qui s’ouvre, écouter la mélodie d’un oiseau qui chante son bonheur, sa joie, parfois sa peine, percevoir l’existence des petits Élémentals qui sont si près de nous et nous entourent.

Il faut savoir se mettre à l’écoute des Entités Spirituelles que l’on évoque, savoir recevoir leurs messages, les interpréter et les retransmettre, élever son taux vibratoire qui s’élever spirituellement, être au diapason de ces Entités qui veillent sur nous. Savoir aussi se connaître soi-même afin de lieux connaître les autres et tout l’univers. Savoir respirer, se mettre en relaxation, en méditation, savoir se « recharger » aux forces de la nature et enfin, atteindre la sérénité qui ne veut pas dire du tout le détachement, ce qui n’est pas pareil. Savoir aider, conseiller, soigner celles et ceux qui sont en peine, en détresse mais sans jamais s’imposer.

Savoir garder son humilité en toute circonstance et ne jamais sombrer dans l’orgueil. Savoir, comme les alchimistes de l’esprit, travailler la matière vierge, la matière noire, la façonner, la purifier, la transmuter en soi pour arriver à la merveilleuse lumière de la pierre philosophale, le « Graal » qui repose en nous.

Que de choses difficiles à apprendre et, cela ne se fait pas en un jour, en quelques leçons, en quelques lectures. Est-ce donc si difficile de devenir Druide ! Non ! Mais il faut sans relâche, comme Pénélope ou dans la fable de La Fontaine, remettre l’ouvrage sur le métier, travailler, assimiler, comprendre, sentir, percevoir, et, quand on atteint enfin le point où l’on arrive à ressentir tout cela en soi, on peut alors devenir aussi des enseignants, des guides sachant transmettre notre merveilleuse et antique tradition, c’est à dire être « Druide »

Chacune, chacun doit accomplir sa « queste » pour découvrir son « Graal », le chaudron de la connaissance. L’enseignement des Druides était oral donc vivant mais fluctuant, et les thèses de cette discipline nous sont parvenues par les « filids » des Bardes, et les étudiant, en nous améliorant chaque jour pour nous transformer intérieurement, pour nous « transmuter », nous serons dignes d’accéder à la dignité de Druide.

Druidesse /|\ UXELLIA