Réflexion sur le druidisme
La grande erreur serait de ramener tous les symboles du Druidisme à notre dimension humaine, car toute forme n’est qu’un passage, comme le disait Ronsard, la matière demeure mais la forme se perd, ce qui fut confirmer par Lavoisier avec sa célèbre phrase : «rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme». Il n’y a en fait, ni commencement ni fin, mais une évolution éternelle, la limite, l’’espace et le temps ne sont que des illusions. La base de toute philosophie devrait être «infini et éternelle»
Regardons la nature pour en être persuadé, quelles plus belles choses que la mer, la rivière, le lac, la forêt, la montagne ? Peut-être un champ de blé, ondulant sous la bise légère d’une après-midi d’été, doré par un soleil généreux. Il n’y a pas que le poète qui fait alliance avec la nature vivante, mais, qui dit poète dit Barde et, dans chaque barde il y a un Druide en puissance. Mais, pour apprécier il faut apprendre en soi. Platon disait : «Apprendre c’est découvrir en soi ou se ressouvenir» Cela est si vrai et l’homme n’’est pas celui qui n’a rien mais celui qui ne sait pas, ou ne veut pas, lire en soi pour y trouver tout ce qui y est inscrit. On dit également que le maître n’instruit pas mais qu’il éveille, et c’est là la mission du Druide. Celui qui ne sait pas comprendre, admirer, contempler, qui ne connaît pas ce frémissement au fond de son être, de son âme émerveillée, doit avoir les yeux fermés et il faut l’aider à se réveiller, à ouvrir les yeux, car c’est dans l’admiration que réside le bonheur et l’épanouissement du cœur.
Le Druide se doit de propager une philosophie heureuse et souriante, près de la nature, près de la beauté, la beauté de la nature bien sûr mais aussi la beauté d’un geste, d’une pensée, d’un son qui vous transporte sur un autre plan par ses vibrations, comme lorsqu’on apprécie une musique ou une figure de ballet classique, voire moderne, peu importe, ce qui est important c’est la façon de le recevoir, la façon d’en être pénétré. Pourquoi ne pas repenser la philosophie à travers la musique, le rythme, musique et rythme d’une phrase, d’une pensée, d’une sentence, d’une triade, peu importe, le résultat est pareil. Le chant, la danse, la musique* apporte, autant que la prière et la méditation.
S’il est vrai que l’initiation doit, venir «du dedans» alors accordons nous avec la divine harmonie qui est en nous, être initié ce n’est pas posséder toute la connaissance, c’est la rechercher vivante en soi, en son cœur, en son âme et pouvoir la manifester. Toute matière vivante vibre et chante. Tout l’univers est édifié sur un rythme, alors, en entrant dans ce rythme, j nous trouverons le Druidisme et sa philosophie, son évolution, sa beauté, mais aussi sa simplicité.
Certains cherchent l’origine du Druidisme dans a nuit des temps sans jamais pouvoir arriver à sa source. Son enseignement est très certainement d’origine Atlante, véhiculé dans nos régions par les rescapés du second cataclysme, par l’intermédiaire de la population hyperboréenne chassée des régions nordiques par la glaciation, mais, les apports peuvent être aussi directs, par des populations d’origine atlante déjà présentes sur nos terres. Mais, connaître l’origine du Druidisme dans le temps a-t-elle une réelle importance ? Sans toutefois ignorer sa grande antiquité, l’important est de savoir quel était son enseignement, car, l’âme de la Gaule se trouve dans les institutions druidiques, dans sa philosophie, dans sa sagesse et, nous savons que les Druides étaient, à la fois officiants lors des cérémonies, juristes, savants, éducateurs, médecins, mages mais, avant tout, ils étaient des «sages», les conseillers avisés de ceux qui avaient pour mission de diriger les peuples.
C’est cet ensemble ancien d’idées métaphysiques qu’il faut assimiler pour développer nôtre personnalité, car nôtre AWEN est à ce prix, c’est à dire notre génie propre et l’évolution qui nous est assigné par nôtre «KRWI» (Kroui). C’est en développant en nous la connaissance mais aussi, et surtout la compréhension de la haute pensée philosophique des Druides, en méditant sur les Triades, que nous arriverons à un sentiment élevé de respect, d’admiration et de vénération pour nos Grands Êtres.
Cet enseignement, cette philosophie, doctrine révélatrice des hautes vérités et des lois supérieures est assimilable seulement par celles et ceux qui sont aptes à en comprendre et a en apprécier la profondeur, mais, le travail mène, même les moins doués, à cette possibilité d’adaptation, à cette sensibilité du beau qui permettra la montée vers le GWENVED.
Vivons le Druidisme avec nôtre temps, tous les problèmes actuels nous concernent et nous ne devons pas les ignorer mais, aider celles et ceux qui subissent ces problèmes et ce n’est qu’à ce prix que nous poursuivrons notre évolution d’une façon efficace et réelle. Il nous faut «manger» l’Univers, c’est à dire l’ingérer, pour l’intégrer en nous, pour en faire partie, le découvrir en communion cosmique, en communion universelle. N’oublions jamais que GEA, notre terre-mère, ne cesse jamais de nous nourrir, nos corps sont imprégnés de son lait maternel, une jeune mère allaitant son nourrisson exprime par ce geste tout le don de la terre. La joie est essentielle, elle repose en nous et en notre cœur et, elle aime être partagée, elle est générosité c’est à dire la liqueur de l’âme, son sourire, sa beauté, sa lumière.
Druidesse /|\ UXELLIA
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