La tradition du nombre chez les Druides
Les nombres jouent un grand rôle dans la philosophie druidique, où l’harmonie est universellement le résultat de contraires, car elle est l’unité du multiple, l’accord des discordances, où l’être devient identique au nombre qui par lui se révèle, le domine et le gouverne. L’être et le nombre sont indissolubles et simultanés car l’être vrai des choses est ce principe interne dont le nombre est la forme mais, il n’y a point d’être sans forme, l’être et le nombre forment un monisme parfait.
Toute chose est un nombre, l’UN est le principe universel, le nombre est l’être dans toutes ses catégories, ou, pour les Druides, le monde lui-même dans son unité est constitué par le nombre et il n’y a pas de nombre en dehors de celui qui constitue le monde, ce qui signifie que tout est rythmique et que la pluralité n’est qu’une vibration de l’Unité. Pour les Druides, les nombres sont antérieurs aux choses, antérieurs à tout être de la nature, mais, cette antériorité n’est qu’idéologique jusque dans la réalité, les êtres et les choses coexistent avec les nombres, à la fois transcendants et immanents.
C’est l’UN qui fait l’unité de la matière infinie et du principe intelligible ou fini. L’un s’élève au dessus de tous les contraires, la monade ou second est intelligible et constitue l’illimité, mais, tout ceci n’est séparable que pour notre entendement. Le nombre est le lien qui met en rapport le sujet et l’objet, et ce lien s’établit parce que le nombre est l’essence interne de l’un comme de l’autre, il est la LOI de l’être comme celle de la connaissance qui va du semblable au semblable, du nombre au nombre. Pour les Druides, le nombre est TOUT, il est l’essence formelle de l’universel comme de l’individuel, le principe idéal, la raison de l’être comme du connaître. Le nombre implique l’être comme l’être implique le nombre, on ne peut les dissocier, comme la connaissance et le connu, la force et la matière, l’esprit et l’intelligence, le nombre s’identifie avec l’INCRÉE. Ni l’UN ni l’infini n’ont d’existence séparée des êtres dont ils sont les attributs, le fini comme l’infini n’existent que dans les rapports qui les lient dans l’harmonie des oppositions et concilie dans l’unité réelle le dualisme apparent et logique des principes.
Pour les Druides, le nombre doit être considéré comme un grand tout, vivant, il représente tout ce qui est organisé et a, par conséquent, une forme, une mesure, un nombre, puisqu’il vit*, le monde respire, car la respiration est le phénomène primitif et le caractère le plus évident de la vie, cette vie divine qui le tue à l’infini, car à mesure que le nombre s’élève dans l’échelle et se rapproche de la perfection par le feu central, principe du TOUT, où il n’y a qu’un monde, le monde de la nature indissolublement lié à l’esprit. Une vie absolument incorporelle de l’âme est donc une erreur. L’âme est formée d’un corps plus subtil, plus épuré, plus éthéré que celui auquel elle est unie sur terre. Nous savons que tout être est double, non seulement l’humain est composé d’une âme et d’un corps mais l’âme, elle-même, est un composé de deux natures dissemblables, dont l’une est par rapport à l’autre comme le corps l’est à l’âme et qui, toutes deux, font cependant une seule chose harmonieusement composée.
La vérité, cette vérité recherche de l’éternité des humains, car l’essence des choses est un nombre, car la connaissance n’est que le rapport des deux nombres de l’âme et de l’essence des choses, et, pour les Druides, la Nature est l’INCRÉE dans toutes les choses.
Druide /|\ ABALIOS
* N’est-il pas écrit dans l’ancien testament, que Dieu a créé le monde avec mesures et avec nombres.
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