College Druidique des Gaules

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LE DISCIPLE (D’après les Séries)

Les Séries sont un fragment de la Grande Tradition Primordiale et une maquette de l’Uni-Vers et des lois qui le régissent. Parmi ces lois, il y a celles de l’évolution humaine et particulièrement celles relatives aux attitudes et qualités que doit avoir le disciple pour être apte à recevoir cet enseignement.

 

Le Druide : «Daik, mab gwenn drouiz, ore, Daik, petra fel, d’id-de ? Petra ganinn-me d’id-de»

Ce à quoi le disciple répond : «Kan d’in euz a eur rann, ken a ouffen breman» 

 

Cette série nous enseigne précisément comment se déroule l’enseignement et précise les aptitudes nécessaires pour le recevoir. Le Druide appelle son élève «DAIK», c’est à dire BON PETIT, ce qui indique que le disciple doit être de bonne volonté et de bonne composition. La racine DA signifie aussi  : joie, plaisir, satisfaction, contentement, et nous donne ainsi une liste des qualités et des aptitudes qu’un disciple doit manifester. Sous cette appellation le Druide qui interpelle constamment son élève lui rappelle ainsi l’état d’esprit qui doit présider à la réception de l’enseignement.

 

GWENN veut dire blanc, blond, bienheureux, beau, pur, béni, doux, cher, agréable, saint, brillant, intelligent, en fait, tout un programme. Il est évident que le disciple ne peut-être tout çà à la fois, mais ce terme à valeur de «mantra» et participe à la purification de celui qui l’entend, lequel visionne et perçoit ainsi les états qu’il doit acquérir pour progresser.

Blanc peut-être pris aussi au sens propre comme au sens figuré. On peut imaginer qu’à l’époque où ces arcanes ont été élaborées, les jeunes qui vivaient dans un collège étaient vêtus de blanc pour les mettre en harmonie avec l’enseignement dispensé, comme aujourd’hui les jeunes communiant(e)s en aube blanche.

Blond et blanc rappelle l’origine Hyperboréenne de notre Tradition, et, ce, en dehors de toute connotation sordide à caractère raciste. Blanc et blond ne font que préciser que l’enseignement druidique est l’expression d’un continent et d’un peuple.

Pur précise que le disciple doit mener une vie saine.

Doux, cher, agréable, se rapportent surtout aux relations qu’il doit entretenir avec les autres, car un collège est toujours et avant tout une fraternité.

Saint, brillant, intelligent indique que la pureté conduit à un état de sainteté m         ais, il est également important d’avoir un intellect brillant, apte au discernement et à la compréhension des pratiques spirituelles. Ces pratiques constituent la moitié du chemin. Par elles, les canaux se débouchent et la Connaissance se déverse dans l’océan d’entendement du disciple.

Les 2 appellations DAIK et GWENN indique que le disciple doit progresser avec le coeur et l’intellect.

 

MAB signifie fils et a un rapport certain avec le gallois «MABINOG», jeune fils, mais avec le sens ici de fils spirituel comme précisent les versions populaires qui, à cet endroit du texte, utilisent le terme «filleul». MABINOG est le nom traditionnel de celui qui étudie la philosophie druidique. DAIK et GWENN reflètent les qualités que le MABINOG doit acquérir et MAB lui indique sa position dans la hiérarchie et le respect qu’il doit aux anciens, à la Tradition et à l’enseignement qu’il reçoit.

 

DROUIZ «Druide» est l’adaptation récente du DRU WID ES, le très savant ou très voyant (racine WID ou VIDU, arbre-sagesse). C’est aussi la notion de voyant que l’on retrouve dans WELED FILID. Le Druide est celui qui sait, qui voit, surtout qui sait voir. Il est encore appelé ESKOP AN DEVERN, l’évêque du chêne, ou aussi BEL’CHEK, celui qui est vêtu de lin.

Le mot en français nous donne aussi une indication du langage des oiseaux : DRU IDE, DRU IDÉE, celui qui a les idées drues ou abondantes. DRU WID peut également se traduire par le CHÊNE.

 

ORE, signifie : réponds, soit la phrase :

DAIK, MAB GWENN DROUIZ, ORE ? (BON PETIT, BLANC, FILS DU DRUIDE, REPONDS !

DAIK ! PETRA FEL D’ID-DE ? (BON PETIT, QUE VEUX-TU ?)

PETRA GANINN-ME D’ID-DE ? (QUE T’ENSEIGNERAIS-JE ?)

 

Ceci démontre que l’enseignement n’est pas dogmatique, on enseigne le disciple en fonction de ses propres recherches, de ses capacités à apprendre et de ses aspirations, la connaissance ne s’injecte pas, elle relève d’un désir. La phrase : «QUE T’ENSEIGNERAIS-JE ?»est bien la preuve que c’est au disciple d’avoir une perpétuelle soif d’apprendre. Le Druide ne fait que répondre à sa demande.

 

La réponse du disciple : KAN D’IN EUZ A EUR RANN (ENSEIGNE-MOI UNE PARTIE), KEN A OUFFEN BREMAN (JUSQU’À CE QUE JE SACHE MAINTENANT).

Le Druide ne dévoile pas la totalité de la connaissance mais soulève une partie du voile et c’est pourquoi cet enseignement s’appelait AR RANNOU (morceaux, fragments, parties). Il s’agit en fait d’aphorismes, de fils conducteurs, de comprimés de sagesse que le disciple devra assimiler et soumettre à sa réflexion constante afin d’en tirer la substantielle moelle. C’est au disciple, une fois la leçon apprise de reconstituer tous les éléments contenus dans l’enseignement reçu. Lorsqu’il aura enfin saisi dans son entier le sens que cet enseignement qu’il pourra alors demander une autre partie, une autre leçon et, c’est alors, qu’il entendra le Druide lui dire : «IL N’Y A PAS D’ENSEIGNEMENT POUR LE UN, LA LOI EST UNIQUE, RIEN AVANT, RIEN DE PLUS»

C’est une injonction pour le MABINOG à trouver par lui-même et à ne pas quémander les enseignements comme un produit de consommation mais de faire UN avec la Tradition, avec la connaissance, avec le Collège terrestre et, à travers lui, avec le Collège céleste.

 

 

EUBAGE /|\ PEURWIR

 

 



05/09/2018
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