Le son et l'harmonie
Selon la triade 79, pour atteindre la plénitude, l’homme doit tenir compte de 3 harmonies :
- harmonie avec la morale naturelle,
- harmonie avec les facultés supérieures de l’humanité,
- harmonie avec ce qui peut exister dans le cercle de Gwenved.
Tout cela signifie être en harmonie avec la volonté divine, avec les imperfections humaines et avec tout ce qui peut toujours provenir du monde spirituel de Gwenved.
La parole est son et lumière, la lumière est son. A chaque note musicale correspond une couleur lumineuse. Ainsi nous pénétrons dans le sens du mot Harmonie, sous les points de vue sonore et lumineux de la parole créatrice de l’univers.
Rappelons le texte du prologue de l’évangile « selon » Jean :
« Au début le verbe (le son) était avec Dieu et le verbe était Dieu »
A partir de son « Verbe » Dieu a créé toutes les choses et de lui-même il a créé la lumière et la vie qui s’est développée.
« Dieu a prononcé son Nom d’une certaine manière et avec la lumière et la vie sont nés des mondes et tout ce qui y habite »
Voici ce que disait l’enseignement druidique transmis par les bardes :
« Men le vieux a regardé la lumière et a vu 3 colonnes lumineuses et sonores et, en même temps, à compris que la parole et la lumière étaient des sources de vie »
Puisque la lumière est née de la parole, la lumière et le son sont indissociables, ils ne peuvent, ni avoir d’existence distincte, ni se séparer de l’harmonie de l’unité du grand orchestre, c’est une existence unique qui manifeste la vie dans la splendeur de la création. La lumière naissante a engendré 3 colonnes de clarté, 3 rayons, en même temps lumineux et sonores : O I W.
La VIE, La FORCE et le SON sont indivisibles et inséparablement liés au pouvoir divin. Le son de la voix divine garde en soi le pouvoir de la nature et la prononciation des 3 notes qui ont été humainement perçues ont été appelés O I W, par les Druides, ce qui traduit le nom de Dieu et son existence révélée. Du point de vue musical, ces 3 notes devraient correspondre aux 3 notes primitives du son de la harpe et de la lyre, et, ont formés ensemble l’harmonie primitive en sons et en couleurs.
A travers la Lumière et le Son, Dieu a donné son nom à l’homme, et, celui-ci pu ensuite, grâce à la science que lui a procuré la voix divine, coordonner naturellement les autres voix et élaborer sa lettre et sa parole en prononçant lui aussi le son de la lumière créatrice et devenir à son tour un créateur du beau et du Bien.
« le rôle de l’ouie n’est que celui d’énumérer les battements de l’air, ou bien parce que l’âme les compte sans que nous nous en apercevions ou, parce qu’elle distingue le nombre qui la touche» (Mercenne, vers 1636)
Le cosmique bat dans le cœur de l’homme le rythme de la vie &éternelle, mais c’est à l’homme de s’harmoniser avec ce rythme, en écoutant et en voyant en esprit.
« la musique est un exercice secret de l’âme qui ignore le fait de chanter» (Leibnitz 1712)
La musique (le son divin) et les nombres ont un rapport profond tout au long de l’histoire de la civilisation occidentale. Les disciples de Pythagore, à partir du 6ème siècle avant notre ère, ont réalisés des expériences avec des cordes vibrantes et ont défini le rapport entre les sons musicaux obtenus, à travers des raisons entre les longueurs des cordes. Au 6ème siècle, le romain Boèce, philosophe d’inspiration pythagoricienne, a élaboré le traité «De Institutione musica» (A propos de l’institution de la musique) qui a énuméré tous les rapports numériques connus et leurs interprétations musicales, en arrivant même à étudier «la musique des sphères» un dispositif qui s’est inspiré du pythagoricien Fiolau (5ème siècle avant notre ère) dans lequel s’articule, dans un tout cohérent et organisé selon l’ordre des nombres, les grands cycles de la nature, le mouvement des corps célestes et les éléments primordiaux dans une symphonie symbolique, accessible à nos sens plus grossiers.
Bien que les grands initiés aient essayé de traduire de manière intelligible le grand concert cosmique, la vraie musique, la « grande symphonie » le son divin s’élève jusqu’aux plans spirituels et célestes, en dépassant l’analyse rationnelle. Pour atteindre le monde spirituel, il faut s’abstraire des contingences physiques de notre incarnation et, le Druidisme nous en donne la clé :
« Recueilles-toi dans le silence absolu, dit le barde, et le nom que tes lèvres peuvent prononcer tu l’écouteras dans le secret de ton cœur ».
Il faut alors dans le calme le plus absolu, en méditation, dans un lieu silencieux, écouter l’harmonie céleste, l’ultrason que la perception sentira au lieu de tout simplement écouter, sous forme de lumière : C’est O I W
Il faut savoir écouter, comme MEN le vieux, le premier homme, celui qui a atteint la Conscience, l’Harmonie, l’Illumination et qui a pu entendre les 3 cris qui ont été le fondement du langage fondamental de son existence.
Eubage /|\ TARANIS
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