Permanence du Druidisme
Ce que fut le Druidisme originel, nous avons des difficultés à la savoir. D’abord, à cause de ce que l’on a appelé le tabou de l’écriture, autrement dit, le fait que les Druides, qui n’ignoraient pas l’écriture, ne lui confièrent pas leur enseignement. Ensuite, à cause des persécutions romaines, telles que le décret pris sous le règne de l’empereur Tibère contre les Druides, et l’interdiction faite par l’empereur Auguste à tous ceux qui voulaient devenir citoyens romains de pratiquer les rites et d’adopter la philosophie de nos pères. Enfin, à cause des persécutions chrétiennes, qui parachevèrent cette œuvre destructrice. A noter que les religions « païennes » subirent le même sort. Les catacombes ou les jeux du cirque n’avaient pas appris la tolérance aux disciples de la nouvelle religion.
Malgré cela les ruisselets continuaient à courir, en d’autres termes, ce qui put être transmis, le fut incontestablement. Les Druides passés dans le giron du christianisme gardaient leurs connaissances et l’acquis des cérémonies vécues antérieurement à leur nouvel état (1).
On construisait des églises aux emplacements des sanctuaires « païens », c’était toujours sur les mêmes lieux que se rendait le peuple, aux même sources guérisseuses qu’il buvait les mêmes forces spirituelles dont il requérait la protection. Le fait qu’elles soient grimées en « saints » ou « saintes » facilitant la perpétuation de l’ancien culte. N’oublions pas les « vierges noires » que le christianisme assimila mais qui, au départ, lui sont totalement étrangères. On vit ainsi les compagnons du tour utiliser (2) notre traditionnelle croix, les charbonniers (3) tenir la hache comme outil et symbole (4. On n’en finirait pas de citer des exemples. Donc, perpétuation il y eut, même si ce fut sous des formes et avec des bonheurs divers.
Le Druidisme continue à vivre, à l’état latent, en chaque homme et chaque femme celte comme la « belle » du conte qu’il suffit de réveiller pour que le « bois dormant » s’emplissent du chant des oiseaux. Car dans nos veines, coule le sang gaulois qui, au milieu des chênes « cathédrales superbes » qu’aucun édifice ne pourra jamais remplacer, devenait UN avec le grand murmure du monde. Leur sang coule dans nos veines, l’ancien testament dit très justement que : « le sang est le véhicule de l’âme », par conséquent, le sang des Celtes demeure en nous.
Quand Iolo Morganweg et d’autres, entreprirent de revivifier le Druidisme, en fait, ils arrosaient une terre déjà ensemencée. Soyons certains que nos « GRANDS ÊTRES » protecteurs de l’Occident sont à la base de ce réveil.
(1) Certains ordres monastiques comme les Bénédictions ou les Cisterciens accueillirent de nombreux « druides »
(2) Sous le nom de pendule de Salomon
(3) L’institution dégénéra en « carbonarisme »
(4) Elle est un attribut de la fonction druidique, instrument qui passera au XVIIIè siècle dans la Franc-Maçonnerie, grade de « Royal-Hache »
Barde BREUDEUR
Extrait de la revue « Message » du GDG (1er trim. 1988)
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