Triade n°14 : Les 3 raisons du cercle d'Abred
Trois raisons nécessaires dans le cercle d’Abred, à savoir :
- collecter les matières de chaque chose,
- collecter la connaissance de chaque chose,
- collecter la force morale pour dépasser tout contraire.
Cette triade est présentée par Paul Bouchet, Grand Druide /I\ Bod Koad, sous la forme suivante :
« il y a 3 raisons d’être à la fatalité et au destin qui règnent dans le cercle d’Abred :
- La nécessité de recueillir le fruit de chaque existence et de chaque vie,
- La nécessité d’apprendre pour connaître toutes choses,
- La nécessité de se créer la force morale nécessaire pour triompher de toute haine et pour se dépouiller du mal en dominant les tendances mauvaises »
Sans ces 3 nécessités que l’esprit doit surmonter dans chaque vie, il n’est nul vivant, quelle que soit sa forme, qui puisse parvenir au Gwenved. Il faut entendre par ces mots que l’esprit qui anime les divers formes de la matière n’achève pas obligatoirement son temps d’épreuves à travers les multiples stades de l’évolution, depuis l’atome, le minéral, le végétal, l’animal, par une incarnation dans un corps humain. Il y a d’autres mondes où les formes sont différentes, et, plus haut que l’état d’homme ou son équivalent sur d’autres planètes. L’état d’intégration en des corps stellaires qui ont aussi une vie, et par conséquent une âme et un corps physique.
Le texte de Paul Bouchet donne un premier commentaire de la triade auquel j’ajoute le mien. Cette triade montre les fondements de notre existence dans le cercle d’Abred qui est le nôtre :
- Rassembler toutes les expériences de la vie physique,
- Amasser toutes les connaissances possibles,
- Recueillir suffisamment de force pour surpasser les épreuves.
La première assertion nous indique qu’il faut passer par toutes les épreuves possibles de la vie. Cela suppose que l’on admette la réincarnation, car il n’est pas possible de vivre toutes les expériences en une seule fois. Pourtant, à chaque étape, nous capitalisons dans notre corps physique toutes les expériences passées. Nous vivions l’animalité par notre mobilité et notre émotivité. Nous vivons la végétalité par nos systèmes circulatoires qui nous nourrissent intérieurement. Nous vivons la minéralité par notre structure qui nous donne cohérence ; Mais, Paul Bouchet indique aussi que les formes de la vie dépassent celles de l’humain ; il y aura d’autres formes à expérimenter par la suite. D’aucuns disent que « nous sommes au milieu d’une longue vie ».
La deuxième assertion nous incite à accumuler le maximum de connaissances. Comme l’univers est immense, nous ne pourrons pas tout enregistrer. Malgré cela, il faut toujours apprendre. D’ailleurs, on vous dira que plus on a de connaissances, moins on sait. Les anciens Druides savaient « tout », disait-on. Il faut comprendre cette affirmation ; interprétée de façon actuelle c’est une absurdité. Elle signifie simplement que le Druide pouvait et devait répondre à toutes les questions que se posait la société Celte de l’époque, la finalité de cette connaissance étant l’équilibre de cette société.
La troisième assertion nous invite à surpasser ce que nous vivons en Abred. Abred est le lieu de la nécessité par définition. Donc, quand nous aurons « tout vécu » en Abred, « tout connu », nous pourrons dépasser notre forme actuelle d’existence avec un regard suffisamment lucide sur nos expériences, bonnes ou mauvaises. C’est le but recherché en recueillant la force morale acquise au cours de nos expériences. Rappelons que la liberté est le point d’équilibre entre toutes les oppositions. Grâce à la force morale, nous avons le moyen de devenir LIBRE.
Druide /I\ Kevrinel
Simivisonos 4377 (2004)
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